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Rapport annuel 2020 du Président


Chers membres de notre association, chères amies, chers amis, Je dois à nouveau faire figurer le coronavirus au début de mon rapport annuel car, une fois encore, nous ne sommes pas autorisés à nous retrouver afin d’organiser notre assemblée annuelle. Les réglementations stipulent que les réunions dans des espaces clos ne doivent pas accueillir plus de 15 personnes. C’est pourquoi le comité directeur et moi-même avons décidé que notre assemblée annuelle se tiendrait sous forme de conférence vidéo. Bien entendu, nous savons que toutes les personnes intéressées ne pourront pas y participer et qu’une conférence vidéo ne saurait se substituer au contact personnel. Israël et la Palestine nous ont aussi occupés en cette année 2020, tant au niveau politique que social :

- En mars – nota bene 2020 –, les élections parlementaires en Israël ont conduit à la formation du 35e gouvernement (Netanyahou/Gantz)
- En août, un accord de normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis a été annoncé. Ce pays a été suivi par Bahreïn en septembre et le Soudan en octobre. En décembre, Israël a renoué des relations diplomatiques avec le Maroc et le Bhoutan.
- En novembre, des logements et des infrastructures de la communauté de Bédouins palestinienne de Hussa Al Bqui’a, dans la vallée du Jourdain, ont été détruits. 73 personnes, dont 41 enfants, ont été déplacées.
- En raison de divergences d’opinions irréconciliables sur le budget 2021, la Knesset, parlement israélien, a été dissoute fin décembre. À l’heure actuelle, les nouvelles élections qui se sont tenues en mars 2021 n’ont pas permis de former un gouvernement fonctionnel.
- En 2020, le fossé entre les deux camps politiques de Palestine s’est encore creusé : les autorités de Cisjordanie étaient dirigées par le Fatah, tandis que la Bande de Gaza était administrée de facto par le Hamas.
- Dans la bande de Gaza, la lutte contre le virus s’est déroulée sur fond de blocus aérien, terrestre et maritime imposé par Israël depuis 2007, ce qui a éprouvé encore davantage un système de santé déjà affaibli. Suite à une importante vague de contaminations au coronavirus dans la bande de Gaza, les autorités du Hamas ont décrété un confinement au mois de septembre.
- Le gouvernement israélien a vacciné presque la totalité de sa population, aussi bien en Israël que dans les colonies de la Cisjordanie occupée. À l’inverse, les Palestiniens du territoire palestinien occupé n’ont presque pas accès aux vaccins. Ainsi, au 5 mai 2021, 56 % de la population israélienne étaient vaccinés - contre 0,9 % en Palestine.
- De graves affrontements se sont régulièrement produits entre populations juives et arabes cohabitant sur les territoires israéliens et palestiniens. Ainsi, dans son article intitulé « Timeline of the Israeli-Palestinian conflict 2020 », Wikipédia a répertorié 70 incidents avec des victimes et des blessés rien que pour cette année. Il est frappant de constater que les principaux foyers de conflit étaient, d’une part, la Bande de Gaza et les territoires limitrophes et, d’autre part, les colonies juives de Cisjordanie. Mais cela n’est guère étonnant, tant les colons se sentent insultés et provoqués par la présence des Palestiniens, et vice-versa. Alors, dans un tel contexte, comment les institutions pédagogiques pour la paix de Neve Shalom Wahat al-Salam ont-elles évolué ? L’école primaire a été fréquentée par 304 enfants, avec 264 élèves de la 1ère à la 6e année, 32 au jardin d’enfants et 8 au jardin d’éveil. Dans ce cadre, 27 enseignants occupaient un emploi permanent avec des taux d’activité variables. Le nombre d’élèves a doublé en cinq ans. Bien entendu, l’enseignement a dû tenir compte des circonstances, et les cours se sont soit déroulés à distance par vidéo, soit avec un plus grand espacement des élèves dans la classe. Cette année, les investissements ont porté sur les salles de classe de la 1ère et de la 2e année. Celles-ci ont reçu de nouvelles tables et ont été dotées d’espaces d’apprentissage spéciaux avec des coussins. Par ailleurs, la nouvelle aire de jeux, construite grâce à des dons qui y étaient explicitement destinés, a pu être mise en service. L’école pour la paix a traversé une période de turbulences ! Trois nouveaux programmes pour les architectes, les paysagistes, les psychologues et les psychiatres ont démarré. De plus, diverses formations pour de futurs « agents du changement » et des mentors ont eu lieu et trois séminaires ont été organisés dans des universités. Ce tableau positif a été assombri par l’incendie criminel perpétré dans le
bâtiment des formations en septembre, suivi par un second incendie dans la bibliothèque pour la paix. Désormais, la reconstruction est en cours de planification et, grâce à la générosité des amies et amis suisses, il sera bientôt possible d’utiliser les nouveaux locaux. Enfin, nous annonçons également un changement au sein de la direction :

après plusieurs années couronnées de succès, Nava Sonnenschein a confié la direction de l’école pour la paix à Roi Silberberg. Nava, qui a désormais atteint l’âge de la retraite, restera à la disposition de l’école en qualité d’enseignante ainsi que pour le développement de programmes. Nous adressons à Roi tous nos voeux de réussite et de bonheur dans ses nouvelles fonctions !
Malgré le contexte troublé, le centre culturel municipal a à nouveau organisé et accueilli différents événements. Des projections de films – y compris via Zoom ! –, des lectures, des représentations et, au sous-sol de la bibliothèque pour la paix, des expositions d’art ont tout de même pu avoir lieu en cette année marquée par le coronavirus pendant les périodes sans confinement.
Le club jeunesse Nadi a changé de direction et a été divisé en quatre groupes d’âge. Entre les confinements, des activités estivales ont été organisées, des films ont été produits, un club de théâtre a été créé et le local du club a été rénové.
En 2020, le budget total de l’amutah, c’est-à-dire de toutes les institutions pédagogiques pour la paix, s’est établi à environ 2,3 millions de francs suisses. Sur ce total, près d’un million de francs proviennent des cercles d’amis internationaux tandis que le reste découle de contributions de parents, d’États et de donateurs privés. Quant à nous, les amies et amis suisses, nous avons pu verser un total de CHF 330'617.07 l’année dernière. En d’autres termes, nous sommes à l’origine d’un tiers des fonds issus des organisations d’amis. Nous remercions à nouveau chaleureusement les donateurs ! Nos activités ont été freinées par la pandémie. Nous avons certes organisé deux soirées d’information à la maison de paroisse « Johannes » de Berne les 2 et 9 septembre, lors desquelles nous avons projeté le film « On the side of the road » (« Du mauvais côté ») de Lia Tacharansky, et, une semaine plus tard, nous avons pu présenter notre village et ses institutions pédagogiques pour la paix. Mais, pour le reste, nous avons dû annuler toutes les activités que nous avions prévues, y compris l’assemblée annuelle. Il en a été de même pour notre voyage en Israël (au complet), qui aurait dû avoir lieu pendant la première quinzaine d’octobre. Nous prévoyons désormais de le reporter à cet automne – avec deux fois plus de places! In ce qui concerne le comité directeur, nous avons par contre de bonne nouvelles :
Madame Simone Fopp Müller, pasteure à Zollikofen BE (vous avez reçu son portrait) se propose de travailler pour le comité directeur. J’en suis ravi et vous recommande de voter pour Madame Fopp.
Cette année, nous entendons réorienter notre travail au sein du comité directeur. L’objectif est de trouver de nouvelles voies pour faire connaître l’importance de nos institutions d’Israël à des cercles de personnes en Suisse qui étaient relativement peu intéressés jusqu’à présent. Il s’agit sans aucun doute d’un projet ambitieux, mais je me réjouis de relever ce défi. Espérons que nous revenions bientôt à plus de normalité afin de pouvoir consacrer « sans restriction » toutes nos forces à notre projet Neve Shalom Wahat al-Salam. Au nom du comité directeur, c’est-à-dire de Madame Sabine Dreyfus et de Madame Monique Eckmann, je vous remercie pour votre intérêt, votre fidélité et votre soutien !

Gabriel Oser Biel-Benken, fin avril 2021

Rapport annuel 2021 au format PDF

Déclaration financière annuelle 2020

Rapport de l'auditeur 2020

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